Partie 1 sur 3
Tu es magnifique…
Je ne parle pas de ton apparence physique.
Je parle d’autre chose… de ce qui vibre en toi quand plus personne ne te regarde.
De l’être que tu es.
Tu es magnifique… et si tu en doutes, c’est probablement que tu as dû finir par croire tout ce que l’on t’a raconté. Tu t’es peut-être alors mis à ressembler à l’image que l’on déposait sur toi, te lisant, devenant normal, faisant le moins de vagues possible, t’excusant d’exister, ou au contraire en t’exposant, te rendant le plus différent, le plus remarquable, ou le plus effrayant possible.
Mais dans tous les cas, quand tu te regardes dans le miroir, si tu n’aimes pas de tout ton cœur celui ou celle que tu vois dans tes yeux, c’est que tu ne t’es jamais véritablement rencontré.
Comment es-tu quand tu es seul(e) ?
T’aimes-tu réellement ?
Prends-tu soin de toi de tout ton cœur ?
Te tires-tu vers le haut avec amour, encouragement et bienveillance ?
Acceptes-tu tes « erreurs » ?
T’accueilles-tu tel(le) que tu es ?
Comprends-tu que tu ne fais qu’expérimenter ta vie ?
Te consoles-tu quand on te fait du mal ?
Comprends-tu que tout ce que tu vois et comprends l’est au travers de tes filtres, de ton point de vue ?
Écoutes-tu ton cœur ?
Perçois-tu ta couleur unique ?
Et puis …
Comment s’aimer vraiment ?
Par où commencer ?
Pourquoi cela n’est-il toujours pas fait ?
Comment en arrive-t-on à ne pas (ou ne plus) s’aimer ? »
Comment revenir à soi, prendre soin de soi ?
Comment retrouver sa propre vie en conscience ?

Où que tu en sois... tu n'étais, tu n’es et tu ne seras jamais seul(e)
à sentir ce vide, cette incompréhension ou cette sensation de non-sens.
Fut un temps, dans mon adolescence, où j’aurais préféré mourir que de continuer à me supporter, d’ailleurs j’y ai pensé bien des fois et si je ne suis pas passée à l’acte, c’est pour ne pas faire pleurer ma grand-mère…
J’avais l’impression qu’ici ce n’était pas chez moi, que j’étais une erreur, incompatible avec les règles du jeu de cette planète. Que les miens auraient été bien mieux sans moi. Que je ne servais à rien. Même mon corps semblait être une prison, fragile, lent, quelque chose qu’il fallait remplir et vider…
Tu vois je reviens de loin… je ne m’aimais pas, voire, je m’en voulais d’être qui j’étais !

Si je te partage ça, c’est pour te dire que tout comme toi (peut-être) je me suis sentie différente, je cherchais un retour d’amour, ma place, je voulais me sentir simplement en paix et déjà en paix avec moi-même.
Avec le temps j’ai appris à me supporter, juste assez pour donner le change. J’étais devenu plus conforme, faisant de mon mieux pour être quelqu’un de « normal », mais je sentais toujours un vide, un sentiment étrange, celui de ne pas faire véritablement ce que j’avais envie de faire ou ce que j’étais censée faire, sans savoir ce que j’attendais, ou ce que le monde attendait de moi. Alors j’avançais dans ma vie, une journée après l’autre, attendant que quelque chose se passe. N’osant pas mettre au monde ce que je sentais si faible en moi, n’osant pas sortir de ma fameuse zone de confort, par peur, par manque de temps, par procrastination… parce que je donnais plus de valeur à ce que l’autre pensait de moi… un peu de tout cela.
Mais surtout par peur, peur des jugements, cette sensation quasiment omniprésente de n’être jamais légitime. J’étais devenue la reine des masques, un parfait caméléon, ne pas me faire remarquer, « excusez-moi d’exister », être toujours sage, polie et gentille.

Puis je me suis lancée dans la vie
Je n’avais rien à perdre, j’aurais pu choisir plein de chemins, j’ai choisi le voyage. Sept ans de voyage, les poches vides et le cœur rempli d’espérance, pour trouver enfin qui je suis.
Aujourd’hui je m’aime de tout mon cœur, je sais qui je suis (à l’instant) je n’ai plus à plaire à qui que ce soit, je n’ai plus à espérer que tout le monde m’aime ou m’accepte, à être parfaite ou remarquable. Je me sens en paix avec mes qualités et mes « défauts », avec moi-même tout simplement.
Je suis devenue ma meilleure amie, mon alliée, ma grande sœur… J’ai beaucoup de compassion pour l’être que je suis, de bienveillance sur mes contradictions et beaucoup, beaucoup, moins d’attente.
Je sais à présent que je suis au centre de ma vie et que c’est ce que je suis à l’intérieur qui teinte ce qui m’entoure. Le monde s’est renversé. Ma conscience est en moi, il y a un mot pour exprimer cette idée en sophrologie : la métanoïa.
Philosophie. Le terme grec μετάνοια métanoïa est composé de la préposition μετά (ce qui dépasse, englobe, met au-dessus) et du verbe νοέω (percevoir, penser), et signifie « changement de vue », un « renversement de la pensée ».
CE QUE J'AI DÉCOUVERT ?
Je commencerai par quelque chose qui fut très compliqué pour moi et dont personne ne m’avait vraiment parlé : lâcher prise, accepter de recevoir de l’aide et tabularaza…
Si tu ne te sens pas aimable (pas aimé(e) des autres) et donc pas aimé(e) par toi-même, il doit être difficile d’accepter des conseils, des remarques, des suggestions… d’autrui.
Il se peut que tu te dises qu’il ne faut pas qu’on se rende compte que tu as besoin d’aide ? C’est peut-être dangereux pour toi de paraître fragile ? en fonction de ton histoire personnelle, tu pourrais avoir peur que l’on veuille te manipuler, que l’on ne te comprenne pas vraiment, que l’on se moque de tes blessures, que l’on veuille te tirer les vers du nez pour ensuite s’en servir contre toi, que l’on pourrait t’humilier, ne plus te prendre au sérieux ou paraître faible, ou encore te prendre pour un(e) folle/fou… et tant d’autres peurs encore.
Si tu ressens l’une de ces sensations, plusieurs ou d’autres en toi, c’est qu’elles sont légitimes, elles ne sont pas méritées, elles ne sont pas vérité, mais c’est sûrement légitime que tu les ressentes, il y a une raison à cela. Tu as appris à te protéger, ce n’est pas de ta faute…

Comprends juste qu’aujourd’hui ces mêmes protections t’empêchent d’être vulnérable et de pouvoir ainsi passer outre ton mental, cette forteresse qui projette cette réalité autour de toi, ces protections qui t’empêchent d’atteindre l’être précieux en toi, le séparant ainsi des prises de décisions de ta vie.
Quand tu te sens en marge de ce monde, tu te protèges, plus ou moins consciemment, et tu restes seul(e) espérant que cela passe, en faisant semblant d’être comme les autres… que tout va bien. Et le vide prend toute la place, tout doucement.
Tu ne t’ouvres pas à l’aide.
Alors souvent l’aide trouve un autre passage, par l’intermédiaire du découragement qui nous fait lâcher prise, c’est dans la puissance de l’abandon, de l’épuisement que la magie opère.
Quand il n’y a plus d’espoir, notre être, ou plutôt notre conscience, peut venir soutenir le mental.
Cela peut te sembler sombre que je te parle de découragement ou d’abandon, mais pour moi c’est une bouffée d’air pur. Tant que tu restes contracté(e), renfermé(e), seul(e), séparé(e) de toutes choses pouvant t’aider, des parties de toi continuent de souffrir, hurlent dans le noir. Toutes les portes de ton inconscient restent fermées à double tour sur tes chagrins du passé, tes tentatives avortées, tes incompréhensions, tes questionnements.
Tout cela bien camouflé derrière tes différents masques de normalité. Et toi tu fais de ton mieux, tu ne sais même plus très bien où tu as mal, mais tu tiens le coup, coûte que coûte… Voilà pourquoi le découragement est bénéfique… Ce souffle nouveau qui peut faire pénétrer l’aide au travers des fissures de ton cœur, insufflant le changement, te conduisant à la compréhension de ton système interne, à la rencontre de tes blessures qui libéreront tes enfants intérieurs en souffrance, et toutes les parties de ta personnalité qui cherchent à s’en sortir. Ce souffle nouveau laissera la place à l’individu que tu es vraiment, en arrêtant d’être quelqu’un que tu n’es pas, en devenant la personne que tu as envie d’être.
LE LÂCHER PRISE.
Lâche prise… abandonne cette lutte sans fin, laisse le sol porter le poids de ton corps. Dépose-toi en conscience. Arrête de vouloir toujours t’améliorer, être meilleur, plus fort, plus riche, plus intelligent… plus… toujours plus. Accepte tout simplement qui tu es…
Rassure-toi, tu n’es pas le(a) seul(e).
Si tout de suite, tu sens le poids de ton chemin, de ton chagrin, si une émotion se nomme en toi, si tu prends conscience que tu as mal, regarde ton parcours avec amour et bienveillance, tu es juste en train de comprendre ou d’accepter que ça ne va pas aussi bien que tu veux le faire croire.
Et c’est ok… respire dans ce chagrin… vois-le…
C’est une partie de toi qui se montre, qui t’attend. Sens à présent en même temps cet être que tu es, qui a eu le courage de prendre vie ici, seul, entouré de dualité, sans se souvenir de qui tu es au-delà de cette personnalité que tu as construite de toutes pièces, avec les moyens du bord, avec ce qui se trouvait autour de toi.
Respire doucement… c’est une acceptation, un constat, un déclic… c’est juste un besoin d’aide, nous avons tous besoin d’aide un jour ou l’autre. C’est légitime, tu en as le droit. Notre première et véritable aide est nous-même, ensuite nous pouvons recevoir des autres.

DEMANDE ET TU RECEVRAS.
Demander de l’aide, c’est s’ouvrir au nouveau. C’est l’heure de recevoir. Tu sais donner, accepte de recevoir à présent. Autour de toi il y a des gens aimants, ta famille, des amis, des professionnels… choisis celui qui pourra accueillir ta vulnérabilité. Appelle à toi l’aide dont tu as besoin.
En attendant je suis là et je continue de t’écrire.
Je te parlais de l’ÊTRE. Si tu veux bien, je vais t’expliquer ce que c’est pour moi. Bien sûr il ne s’agit que de ma compréhension personnelle. Je la partage avec toi .
L'ÊTRE

Prendre conscience que nous ne sommes pas juste un corps, un nom, un mental, une personnalité… nous sommes un être, une conscience incarnée, rendue matière pour pouvoir vivre ici-bas cette expérience, le temps d’une vie.
Pourquoi ? Comment ? Apparemment nous n’avons pas les règles du jeu et chacun a sa propre interprétation de la raison pour laquelle nous existons ainsi que du sens de la vie .
Quel est le sens de la vie pour toi ?
Pourquoi sommes-nous ici ?
D’où viens-tu et où partiras-tu ?
Dis-le moi en commentaire.
Toujours est-il que ce qui porte bien des noms en toi (l’âme, la conscience, le Soi, le self, l’observateur, l’esprit, lumière, partie de Dieu, poussière d’étoile, saint esprit…), cet être conscient qui s’est incarné et qui repartira de ton corps un jour, est à la fois plus puissant que tout ici mais en même temps il a accepté, le temps de ta vie, de ne plus maîtriser. Il est en toi, dans son foyer terrestre : ton cœur. Aligné. Attendant sagement que tu prennes conscience qu’il existe. Que tu t’éveilles.
CE QUE TU CHERCHES EST JUSTE LÀ À L’INTÉRIEUR DE TOI ET TU ES MAGNIFIQUE.
Alors pourquoi ne nous aimons-nous pas ? Ou pas assez…
Pourquoi ne connaissons-nous pas notre être, ou ne sentons-nous pas davantage notre conscience ?
Voilà quelques pistes de réflexion.
Parce que : cela fait partie de ce jeu que nous vivons, nous retrouver,
retrouver qui nous sommes ?
S’aimer ou être fier(e) de soi est mal, ou égoïste ?
Tu te demandes qui tu es pour être fier(e) de toi, de tes qualités, de tes défauts ?
Tellement de gens ont l’air bien mieux que moi ?
Tu as commis des erreurs ?
Tu n’as pas réussi à être à la hauteurs des espérances d’autrui ?
La vie a été dure avec toi ?
On t’a enseigné à chercher la solution à l’extérieur ?
À attendre d’être validé(e) par une note, un bon point, un compliment… ?
…
Tu peux continuer cette liste, mais elle n’est pas importante en réalité, la seule chose qui peut changer la donne c’est le regard que tu poses sur toi-même en cet instant précis.
Découvre-toi comme si tu venais de te rencontrer, TABULARAZA, ma baguette magique.
Le jour où j’ai vraiment lâché, c’est le jour où j’ai compris que je ne savais rien.
C’était en état modifié de conscience, lors d’une séance de sophrologie :

« Je me suis retrouvée allongée, nue, sur une plage de sable fin. Une plage paradisiaque, tout y était absolument parfait pour moi. Je me suis laissée aller, j’ai fermé les yeux et j’ai lâché prise, j’ai senti mon corps se déposer sur le sable, j’étais si bien, détendue, rien à faire, dans un monde si beau.
J’ai senti alors mon corps continuer de se déposer, de plus en plus, jusqu’à ce que je passe dans le sable !
C’était si confortable, j’ai continué de lâcher prise et je suis devenue un grain de sable. Et là, étant devenue un grain de sable, une infime chose parmi tant d’autres constituant cette plage, je me suis dit : je ne sais rien. Cela me semblait si évident, c’était tellement libérateur de ne plus rien savoir, un grain de sable ne pense pas ! Il est juste un grain de sable !
Puis, j’ai quitté cet état de grâce infinie, je suis revenue dans mon corps. J’étais comme lavée de toute attente, de tout ce que je pensais devoir être ou faire. Une seule pensée était présente. JE SUIS JUSTE MOI, tabularaza. »
Je suis juste moi.
J’avais le droit d’être simplement qui je suis ! Je n’avais pas être plus, mieux, quelqu’un d’autre. Quelle libération !
J’ai compris alors que je n’avais rien d’autre à faire que suivre mes envies, ce qui m’anime, me met en joie, ce qui a du sens pour moi. En écoutant mon cœur. Je me mis alors à percevoir la vie comme une aventure qui reflétait en permanence ce qui se jouait en moi.
J’ai laissé dans ce sable la personne que je pensais être, mon éducation. Pour me remettre moi-même au monde.
C’est ce que je te souhaite : remets-toi de ton éducation, remets-toi au monde toi-même.
NOTRE ÉDUCATION
La plupart du temps pour ton bien… par amour… pour t’apprendre la vie… pour te protéger… ou pour te faire obéir, te discipliner et parce qu’eux-mêmes ont été formatés dès leur naissance, les adultes qui t’ont façonné(e), instruit(e), appris ce qui était bien et mal, t’ont formaté(e), rendu(e) conforme, mais par conséquent… t’ont éloigné(e), bien malgré eux, tous les jours un peu plus, de la personne que tu es vraiment et du nouveau que tu portais en toi.
Chaque enfant, chaque être qui s’incarne porte le nouveau. Porte l’avenir. C’est l’évolution quoi ! Tu étais l’un de ces enfants, portant ce potentiel créateur, mais comme si la couleur de ton être avait été dérangeante, bruyante ou aveuglante, ton rayonnement a été canalisé, calmé, éduqué, par amour la plus part du temps mais pas tout le temps ! Je n’ai rien contre les parents (j’ai 3 enfants donc je pèse bien le poids de mes mots, j’ai conscience d’avoir aussi formater, bien malgré moi, mes enfants)
Je pense que les adultes ne devraient pas éduquer les enfants, mais être rééduqués par eux. Les protéger, apprendre, jouer, aimer, mais le moins d’éducation possible, je sais dur dur dans notre société et notre rythme de vie!
Mais les adultes ne devraient pas les formater comme des choses qui doivent leur obéir, pour qu’ils leur ressemblent, pour être fiers d’eux, comme si les enfants leur appartenaient, ou comme si les adultes pouvaient les protéger de ce monde ! Non… enfants et adultes devraient travailler en équipe.
Les adultes ne sont pas mieux que les enfants, ils sont juste plus expérimentés de quelques années, ils peuvent juste leur offrir ce qu’ils ont compris de ce monde et leur proposer des chemins.
Et si nous changions un peu, juste un peu, les choses…
Si notre éducation se transformait en une éducation consciente et émotionnelle pour apprendre à chaque enfant et pour réapprendre aux adultes à se faire véritablement confiance et à s’aimer vraiment.
Lire la suite… Une éducation consciente et émotionnelle.