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UNE ÉDUCATION CONSCIENTE ET ÉMOTIONNELLE

Partie 2 sur 3

Si nous changions deux ou trois choses dans notre façon d’éduquer nos enfants !

Je partage avec vous en survol, l’éducation que je propose à mes enfants :

  • Je t’offre tout ce que j’ai compris du monde, prends ce qui t’est utile, ce qui fait sens pour toi.
  • Je t’offre la sécurité, ta survie, le temps que ton extraordinaire cerveau se termine.
  • Je t’offre l’amour, le temps que tu sois capable de comprendre que personne ne t’aimera autant que toi-même. Avec l’assurance que je t’aimerai toujours.
  • Je t’offre tout ce dont tu as besoin, suivant mes croyances, et mes moyens, en sachant qu’un jour tes choix seront plus importants que les miens.
  • Je t’offre mon exemple. Le meilleur que je puisse être en transparence.
  • Je t’offre mon verbe, mais nous ne pouvons parler que de nous-mêmes, d’autres auront d’autres paroles à t’apporter.
  • Je te transmets mes valeurs, mais malgré moi au passage, je te transmettrai mes peurs. Un jour viendra où tu trouveras tes propres valeurs et j’espère que tu laisseras mes peurs.
  • Je t’offre mes limites, mes colères, mes excuses car je ne suis qu’un être humain, te donnant le droit d’exposer tes limites, tes colères et tes excuses.
  • Je t’offre mes rires, mes larmes, ma joie… Je partage avec toi mes peines, mes rêves, mes échecs… t’invitant à faire de même. Mais nous aurons chacun notre jardin secret.
  • Je t’offre un cadre, nous pousserons les murs ensemble au fur et à mesure.
  • Je t’offre mes questions, celles qui questionneront ta conscience, en t’offrant après coup si tu le souhaites mes prises de conscience.
    • Est-ce juste pour toi ?
    • Que ressens-tu en toi ?
    • Es-tu fier(e) de ta victoire ?
    • Une partie de toi est-elle en… (colère, joie, tristesse…)
    • Aimes-tu vraiment cela ?
    • …                                                                                         … liste non exhaustive …

       

Il existe déjà des éducations émotionnelles et conscientes prêtes à l’emploi. Si cela vous intéresse, plusieurs livres vous aideront dans ce sens.

Dans cet article je partage avec vous ma version personnelle.

Si nous pouvions apprendre à l’enfant :

Si nous pouvions apprendre à l’enfant que c’est seulement en lui-même qu’il validera ou non les réponses. Lui apprendre également que tout le monde offrira ou imposera ce qu’il sait, mais que c’est seulement ce qui est juste en lui qui restera sans efforts, ce qui résonnera dans son cœur. Tout le reste, ce qu’il ne prendra pas ou ne retiendra pas, il devrait avoir le droit de ne pas le garder de force… car il semblerait qu’il n’en a pas besoin. Pour l’instant…

Si nous pouvions le rassurer qu’il ne fait pas d’erreurs, mais qu’il apprend. Qu’il n’a pas à être quelqu’un d’autre mais juste à expérimenter sa vie et faire ce qui lui semble juste. Qu’il n’est pas moins qu’un autre, juste que nous sommes tous différents…

Lui enseigner dès le plus jeune âge que la seule chose qui compte en réalité, c’est la confiance en soi, sans confiance en nous-mêmes, avons-nous confiance aux autres ?

Lui dire : si tu trouves la confiance en toi, tu seras en lien avec tes émotions, tes besoins, tes ressentis, tes valeurs, tes choix… tu seras libre et heureux. Tu seras en communication avec « tes trois cerveaux » : ton cœur, ton ventre et ta tête. En retrouvant cette communication en ton système interne, tout ton corps interagira avec la couleur de ton être.  

En te faisant confiance, tu pourras laisser plus de place à qui tu es vraiment, tu pourras laisser cet être se détendre. Tu pourras faire des choix conscients, des choix de l’être incarné et non des choix stratégiques (tête), compulsifs (ventre), ou encore les choix de la peur. Et jour après jour, tu seras en mesure de guérir les blessures accumulées, et d’agir en conscience dans ton présent.

Je partage ce que j’ai compris, rappelle-toi que ceci est ma vision du monde et qu’elle sera peut-être une fausse croyance pour toi, sauf si cela résonne en ton cœur ou que tu le penses déjà. Je ne suis qu’une exploratrice de l’humanité, tout comme toi, et nous avançons ensemble dans une réalité plus ou moins commune. Je ne pense pas détenir l’unique vérité, en revanche je suis convaincue qu’ensemble, nous pouvons nous réfléchir et avancer.

Donc je continue de parler de ce que j’ai compris.

LE NOUVEAU

Comme nous n’accueillons pas le petit être humain comme étant le nouveau, mais plutôt comme celui qui devrait dupliquer l’ancien, nous perdons un temps fou.

Je pense que nous avons besoin de comprendre cela. Nous créons dans l’absolu des meilleures versions de nous-mêmes. À nous de les laisser retrouver leur véritable couleur, même si elles sont différentes de la nôtre, vu qu’elles sont de toute façon uniques.

Le premier travail que nous devrions faire en tant qu’adulte face aux enfants est de leur montrer l’exemple : en moi se trouve ma vérité, ma solution, mes limites… Je les reconnais car en règle générale, elles se manifestent par mon corps, par mes sensations puis par mes émotions. Apprendre à dissocier la conscience des pulsions, des envies, de la peur ou des blessures en laissant faire l’enfant ce qu’il sait très bien faire : exprimer ses émotions, ses ressentis, ses besoins, en le laissant libre d’être au contact avec son intérieur et en étant présent dans une écoute bienveillante. La communication lui permettra de se réfléchir.

Il aura alors la base, le socle de l’explorateur qu’il est. Il sera dans la confiance en Soi, il saura qu’il a le droit de ressentir ce qu’il ressent. Il est un être légitime. Il n’est pas une moitié d’adulte ou une partie, une extension de nous. Il est un être à part entière. Sa conscience lui permettra de s’ajuster au monde, depuis son être, sa couleur, sa particularité, son authenticité, ses talents, ses différences.

LES VALEURS

Nous portons tous nos valeurs en nous, découvrons-les, puis rendons-les visibles, parlons-en et découvrons les valeurs de cet enfant qui apporte son nouveau regard, encourageons-le à soutenir à son tour ce qu’il pense être juste. Ne lui imposons pas les nôtres, si elles sont justes pour lui, il les adoptera naturellement.

LA CONFIANCE EN SES TUTEURS.

La communication. Enseignons-lui que ce que nous faisons, nous le faisons parce que nous pensons que c’est la meilleure chose à faire pour le moment, que nous ne savons pas tout sur tout et que parfois nous pouvons nous tromper (dans ce cas nous lui en parlerons aussi). S’il a confiance en nous, si cela est juste, si c’est en collaboration et que nous respectons ses besoins et ses valeurs, l’enfant acceptera nos choix pour sa vie. Il comprendra le cadre que nous posons autour de lui pour son bien.

LA TRANSPARENCE.

Nous sommes tellement de facettes différentes : triste, faible, ruiné, puissant, joyeux, intelligent, égocentrique, victime, rusé, altruiste, dévoué… nous sommes tant de choses et pas toujours les mêmes suivant les situations. De plus, toutes ces facettes de notre personnalité changeront au cours de notre expérience. Il y a de quoi ne plus se comprendre…

Mais ne lui cachons pas. Nous sommes tous changeants, interagissant et apprenant à chaque pas. Soyons les plus transparents possible, car même si notre personnalité est multiple, notre être lui, envoie toujours le même signal rassurant, celui qui se trouve en général dans notre vulnérabilité quand nous tombons les masques… Notre couleur demeure.

Alors soyons les plus transparents possible, enseignons que c’est ok de changer d’humeur, d’avis… Pourquoi cacher ces parties de nous ? Cela engendre tellement de chaos chez l’enfant capable de TOUT ressentir inconsciemment. Cela le prive d’exemples, d’apprentissages. Il peut mettre un temps fou à comprendre que lui aussi est multiple et que la plupart du temps, il peut être en dualité pour la même chose.

Sans exemples, il ne se comprendra pas lui-même.

Ce que nous prenons pour des faiblesses ne sont pas toujours des défauts. Être le plus transparent possible en toute bienveillance implique aussi que l’enfant pourra du coup lui aussi nous « réfléchir » quand nous faisons les choses de travers.

Et nous en grandirons.

LA BIENVEILLANCE

Ne le térorisons pas non plus ! Adaptons-nous à son âge, à la maturité de son cerveau, expliquons-lui ce qui a du sens pour lui. Servons-nous de sa plus grande force, l’imagination. Ce que nous avons à partager doit être nommé dans un dialogue adapté, mais nommé tout de même, de la façon  la plus transparente possible. La confiance que nous faisons du mieux possible pour lui comblera les trous.

Et puis…

Ne nous voilons pas la face, nous savons très bien quand nous dépassons les limites. L’enfant est encore transparent, ses yeux nous indiquent sa souffrance émotionnelle, son corps se recroqueville ou se redit quand nous allons dans des zones qui ne sont plus de l’ordre du respect de sa personne. Il nous informe en temps réel de ses limites.

L’éducation consciente et émotionnelle est d’ouvrir les yeux ! Et le cœur.

Ne faisons pas souffrir l’enfant, jamais ! Et si nous le faisons maladroitement par manque de moyens, de conscience, demandons-lui pardon et expliquons en transparence, depuis notre vulnérabilité, pourquoi nous avons dépassé les limites. Il n’est jamais trop tard pour cela. Lui donnant l’exemple que nous pouvons toujours réparer, à défaut d’avoir réussi du premier coup, que nous sommes justes car capables de nous remettre en question. Ce n’est pas une faiblesse, bien au contraire.

Et bien sûr, ne laissons pas d’autres personnes lui faire du mal. Nous sommes responsables de lui jusqu’au jour où il pourra se protéger lui-même.

ÉVITONS LES NON-DITS

Tout ce qui n’est pas visible pour l’enfant devient une conviction déformée en lui, où lui seul est responsable. Pourquoi ? Peut-être parce que nous sommes tous des créateurs. Donc nous sommes intimement persuadés que tout ce qui arrive est de notre faute. Nous sommes responsables de tout. Alors ne cachez pas trop, pour son plus grand bien.

Un enfant comprend au-delà de la compréhension. Rappelons-nous toujours qu’il est une meilleure version de nous-mêmes. Il porte en lui (notre lignée, notre histoire quand c’est notre enfant), tout ce qui se vibre dans l’invisible, tous les non-dits, tous les liens avec chaque personne avec qui il a connecté de cœur à cœur (qui, comme des câbles invisibles, échangent en permanence les informations d’être à être).

Alors DE TEMPS EN TEMPS, avec bienveillance, adressons-nous à l’être, plutôt qu’à l’âge du corps et souvenons-nous qu’à l’intérieur, en son cœur, il est aussi vieux que nous.

Qu’il a plein de sagesse à nous apporter.

QUAND NOUS NE FAISONS PAS TOUTES CES CHOSES (et bien d’autres, je ne peux pas faire le tour de tout en un article…) Nous ne sommes pas aidants.

Nous laissons l’être en face de nous se fragmenter de plus en plus. Chaque petite et grande blessure, invisible sur le corps, fabrique petit à petit dans le système interne, la multiplicité de la personnalité de son adulte à venir.

Ces blessures sont des morceaux de cet être qui se retrouvent enfermés dans leur peur, dans l’inconscient.

Et petit à petit, de blessure en blessure, de fausse croyance en fausse croyance, de jugement en jugement, de non-écoute en non-écoute, d’interprétation en interprétation, de violence en violence… l’être, la couleur de cet être se perd en lui-même, il a de moins en moins accès au corps, aux autres, au monde.

L’adulte en devenir a de moins en moins confiance en lui et ne peut plus trouver les choix conscients, ceux qui résonnent dans son cœur, même si ses réflexes, son intuition, son intelligence s’aiguisent. Son cœur lui parle de plus en plus doucement. Nous l’abîmons sans le vouloir.

MAIS L’HEURE N’EST PAS À LA CULPABILITÉ

Comment pouvions-nous savoir ?! Comment notre être à nous a-t-il survécu ? Quel adulte avons-nous réussi à construire de notre éducation émotionnelle ? Où sont les fragments de nous en nous-mêmes ?

LA BONNE NOUVELLE. C’est que les fragments isolés de notre être (nos enfants, ados, adultes… intérieur blessés) sont toujours là. Nous avons tous la capacité de nous rassembler, de nous réparer. Mais… nous-mêmes !

Pour cela il faut quitter l’illusion que les autres savent mieux que nous, que les autres vont nous réparer. C’est nous-mêmes qui pouvons aller à la rencontre de nous-mêmes. Avec l’aide d’un ou des autres si besoin, mais le premier pas est le nôtre.

Alors oui, les autres peuvent nous aider. Ils peuvent aussi nous réparer physiquement, nous apporter assistance de quelque manière que ce soit. Mais… en ce qui concerne l’intérieur, notre intime conviction, ce que nous pensons du monde ou de nous-mêmes, ce qui se joue dans notre système interne… c’est une autre histoire.

Et heureusement !

Nous sommes les seuls à détenir la clef de notre cœur. Il faut juste comprendre que derrière cette porte, il y a des blessures à aller délivrer

Ce que nous devons faire pour les enfants, nous l’attendons pour nous-mêmes.

L’attitude que nous devons avoir pour les enfants est l’attitude dont nous avons besoin.

Ce que nous devrions faire pour les enfants, c’est ce que nous pouvons faire pour

rassembler et réparer nos propres blessures.

Comment faire ?

Il y a plein de chemins… plein de courants différents. Il y a plein de solutions.

J’ai trouvé un chemin, c’est plutôt mon enfant intérieur qui me l’a fait emprunter pour la première fois. Justement un jour où j’avais abandonné.

J’y suis retournée souvent, je l’ai balisé afin de pouvoir y retourner facilement, je l’ai emprunté souvent pour me réparer. À présent qu’il m’est familier, je le fais emprunter à ceux qui le veulent. Je l’appelle « guidance vers l’enfant intérieur », même si parfois les blessures sont des adolescents ou des adultes. L’enfant intérieur est ce qui se rapproche le plus de l’être que nous sommes vraiment.

Lire la suite… Mon approche de l’enfant intérieur, être Soi.

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